>> 14 mars 2016 (10h-12h30, Paris). Robert Boyer (Institut des Amériques) interviendra dans le cadre des House of Finance Days sur le thème « Pourquoi les idées véhiculées par la finance ont-elles triomphé et pourquoi persistent-elles? ».
Lieu: Université Paris-Dauphine (salle A 709), place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny 75016 Paris (M° Porte-Dauphine).
Inscriptions : ici.
Présentation : Après avoir passé en revue quelques grandes positions théoriques en matière d’interaction entre intérêt, idée, construction scientifique et information, la présentation se concentrera sur le processus qui a conduit à une prise de pouvoir, d’abord silencieuse mais ensuite extrêmement résiliente, par la finance, tant en matière d’évolution des formes institutionnelles que d’orientation de la politique économique.
L’opportunisme, la flexibilité et la réversibilité des transactions, et finalement la capacité à jouer sur l’ensemble des placements disponibles au niveau mondial, sont les trois facteurs qui donnent à la finance un avantage stratégique. D’une part par rapport au capital productif (fondamentalement irréversible, localement et sectoriellement situé et fondé sur une forme ou une autre de coopération à long terme. D’autre part par rapport aux états et gouvernements en charge de la gestion d’un territoire, car soumis à de nombreuses contraintes en matière de réaction à l’aléa – dont celui de la délibération démocratique.
Enfin l’ouverture à la finance de nouveaux domaines et instruments a progressivement suscité une resynchronisation des modalités de financement, des modes de gouvernement des firmes, des relations d’emploi, de la couverture sociale et finalement des interventions publiques elles-mêmes. La complémentarité ainsi créée explique la résistance aux tentatives de contrôle par les autorités publiques, largement endettés à l’égard de la finance.
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